La saison des pluies se prolonge...

Nous n'avons pas choisi Bali par hasard comme dernière destination de notre tour du monde. Il y a deux ans, on y a fait une pause de 6 jours pour couper notre vol vers la Calédonie ; Nous avions été charmés par sa douceur de vivre, ses paysages magnifiques et relaxants, la gentillesse naturelle de ses habitants. Après cinq mois et demi de routes, de train de nuit, de tuk-tuk, après des heures dans des bus inconfortables et avant de retrouver notre vie "routinière", nous pensions que ces deux semaines de calme entre rizières, plages et montagnes seraient nécessaires pour faire le plein de patience et de sérénité.

Le chauffeur de taxi qui nous attend à l'aéroport de Denpasar nous souhaite la bienvenue sur Bali et nous annonce que la saison des pluies semble jouer les prolongations cette année. Il pleut tous les jours depuis le mois d'octobre ! Nous passons deux jours à Jimbaran, à la villa Puri Royan, à jouer à cache-cache avec les averses. Nous profitons de la moindre éclaircie pour profiter de la piscine ou nous balader aux alentours. Jimbaran est réputée être plus calme que ses voisines Kuta et Seminyak, et c'est vrai ! Ce qui fait son charme, ce sont les nombreux resto de poissons alignés le soir sur la plage, pour manger les pieds dans l'eau ; Nous découvrons la plage, mais elle a bien souffert de cette saison des pluie qui dure , et ressemble plus à une décharge publique qu'à un endroit propice à la baignade. Les vagues charrient des tas de débris de bois et de noix de coco, des montagnes de déchets de toutes sortes que quelques dizaines de personnes ont du mal à trier : le bois d'un côté, le plastique d'un autre et le reste… à la mer.

Heureusement les bateaux colorés des pêcheurs apportent un peu de charme à l'endroit...

Quel contraste quand nous traversons les jardins de l'Intercontinental aux pelouses parfaitement entretenues et aux jolis bungalows.

Dans l'après-midi, nous visitons le temple d'Uluwatu à la pointe sud de l'île. Le temple en lui-même n'est pas extraordinaire mais sa situation au sommet d'une falaise dominant un des plus mythiques spots de surf de Bali justifie largement le détour, surtout au soleil couchant.

Il est pourtant considéré comme l'un des plus importants de l'île car dédié aux Dieux de la mer.

Autre particularité, il est squatté par des centaines de macaques kleptomanes qui ont la facheuse manie de subtiliser tout ce qui se présente à leurs portées : chapeaux, lunettes, bouteilles d'eau, boucles d'oreilles, pinces à cheveux, et... tongs !

Les filles sont terrorisées car certains d'entre eux essayent de leur enlever leurs Crocs dès qu'on se tient immobile plus de 10 secondes et les plus agressifs n'hésitent pas à exhiber leurs canines impressionnantes. Heureusement, les asiatiques toujours prêts à tout pour une photo leur redonnent le sourire.

Le soir pour dîner, nous avons le choix entre des restos de fruits de mer au bord d'une plage dévastée ou un petit resto sans prétention mais juste à côté de notre villa. Nous choisissons la deuxième option plus par fainéantise que par réelle envie. En fait c'était plutôt bon.

Le lendemain matin, une pluie torrentielle met fin à toutes velléités de balades et il nous faudra attendre le début d'après-midi pour que nous sortions faire les boutiques

et déguster une glace à Kuta.

Il faut croire que les australiens, très nombreux par ici en raison du surf nous ont un peu manqués. Ils sont facilement identifiables avec leurs bras entièrement tatoués et leur bière dans les mains. Nous tentons de réserver une chambre au Poppies bungalows, un havre de paix avec une belle piscine au coeur du quartier le plus animé de Kuta, mais hélas tout est dejà booké !

Pour nous remettre de cette (petite) déception, nous dinons au même restaurant qu'hier  soir puis nous rentrons nous coucher car demain, un chauffeur francophone vient nous chercher de bonne heure pour partir sur Ubud.